Débat TV des candidats aux primaires

Publié le par liberation


 

Légaliser le cannabis ?

Jean-Michel Baylet fut le plus radical à propos de la légalisation du cannabis. Pour le candidat du PRG, pas de doute, il faut sortir de l'hypocrise et de la demi-mesure: «La dépénalisation ne règle rien quant au problème de santé publique SNV31216qui est la conséquence de la vente de cannabis de mauvaise qualité et quant au problème des dealers qui hantent nos villes, les cages d'escaliers des immeubles», a affirmé l'élu de Tarn-et-Garonne. «La légalisation du cannabis, ça veut dire premièrement qu'on met fin au trafic et aux dealers qui créent l'insécurité dans tellement d'endroits, et deuxièmement le cannabis est en vente en pharmacie, c'est sous contrôle et ça permet d'être un peu plus sérieux en matière de santé publique».

 

Si ce raisonnnement est partagé par de nombreuses associations, le plaidoyer pro-légalisation de Baylet n'a pas du tout convaincu ses concurrents socialistes. A commencer par les quadras de la bande, Arnaud Montebourg et Manuel Valls, qui ont été particulièrement virulents.

 

Le premier s'est déclaré «fermement opposé à toute forme de libéralisation de la consommation du cannabis» au nom de la nécessité du maintien de certains interdits, tandis que Valls s'est lui aussi dit «fermement opposé, au nom même des valeurs de gauche, à l'idée que je me fais de l'ordre républicain et de la liberté de chacun, à toute concession dans ce domaine». Et le député-maire d'Evry de partir dans une grande tirade qui ne laissait pas de place à une possible distinction entre drogues dures et drogues douces: «Est-ce qu'on sait de quoi on parle? Les ravages de la drogue sur des jeunes, des gamins, dès le collège (...) Ça commence souvent, pas automatiquement, par ce type de consommation, par cette économie souterraine qui mine nos quartiers».

 

Moins disert et moins répressif sur ce sujet, Hollande, favorable «au maintien de l'interdit», a évoqué une évolution de la législation et «une grande campagne d'information» sur toutes les sortes de drogues. Quant à Martine Aubry, elle avait déjà épuisé presque tout son temps de parole au moment d'aborder le sujet du cannabis. Mais elle avait précisé le jour-même sur le site Rue89 sa position pro-dépénalisation (pour la détention de moins de 25 grammes a-t-elle précisé hier soir). Faute de temps de parole, Ségolène Royal ne s'est, elle, pas exprimée sur le sujet hier soir, mais son opposition à toute dépénalisation était déjà connue.

 

Publié dans Actualités Radicales

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