GEORGES DECROZE, LE DERNIER SENATEUR RADICAL-SOCIALISTE DE L'OISE

 

Député de l'Oise de 1914 à 1919. Sénateur de l'Oise de 1931 à 1939. Maire-Conseiller Général de Pont Sainte Maxence

DecrozeNé le 1er mai 1869 à Pont-Sainte-Maxence, Georges Decroze fut d'abord négociant en vins à Pont. Il fut porté par la confiance de ses concitoyens à la première magistrature de cette ville de 1912 à 1939 et au Conseil général de l'Oise de 1907 à sa mort.

Le 10 mai 1914, il fut élu député de la 2ème circonscription de Senlis (Pont-Creil) sous l'étiquette du parti Radical-socialiste. Il resta peu de temps au Palais Bourbon: dès la déclaration de guerre, Decroze rejoignit son unité et participa à de nombreux combats. Sa glorieuse conduite sur les champs de bataille lui valut la Croix de guerre et la Légion d'honneur. A l'armistice, Decroze reprit sa place de député et il fut en 1919 le rapporteur de propositions de loi concernant les moratoires et la reconstitution sylvestre des régions dévastées. Le 16 novembre 1919, sa carrière parlementaire fut interrompue, les électeurs de l'Oise ayant donné quatre sièges à la liste d'Union nationaliste et républicaine (Droite) et un seul aux Radicaux-socialistes.

Il devait prendre sa revanche le 22 mars 1931 quand il fut élu sénateur à une élection partielle contre Fournier-Sarlovèze. Son mandat fut confirmé par l'élection du 16 octobre 1932 où il obtint 570 voix sur 1.130 votants, Radical-Socialiste, il siégea jusqu'à sa mort sur les bancs du groupe de la Gauche Démocratique (aujourd'hui le RDSE) dont il fut le secrétaire de 1937 à 1939 .

Il s'intéressa à l'aménagement de la région parisienne, en particulier à sa délimitation et à la commercialisation des produits agricoles. Il intervint dans la discussion et vota pour le projet de loi instituant l'Office national interprofessionnel des céréales, et déposa plusieurs rapports des mieux documentés sur les vins mousseux.  

Georges Decroze mourut en cours de mandat le 15 avril 1939 à l'âge de 70 ans et le président Jeanneney lui consacra une oraison funèbre à la séance du 11 mai suivant: « Quand Decroze entra au Sénat notre sympathie l'a vite entouré : la discrétion bienveillante de ses manières et sa probité d'esprit la conviaient ».

 



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