Marcelle DELABIE : UNE RADICALE PARLEMENTAIRE DE LA SOMME

 Née le 18 mars 1903 à Gorcy (Meurthe-et-Moselle)Décédée le 29 juillet 1989 à Salouel (Somme)

Sénateur de la Somme de 1948 à 1958 et députée de 1958 à 1962

 

delabie marcelle0068r4Au terme de ses études à Paris, au lycée Fénelon, puis à la faculté de droit, Marcelle Herbelin s'inscrit en 1924 au barreau de Paris, où elle exercera ses fonctions d'avocate jusqu'à la guerre.

Elle épouse en 1927 Maurice Delabie, industriel et vice-président de la fédération radicale-socialiste de la Somme, qui sera député de ce département de 1932 à 1942. Elle seconde alors activement son époux dans sa carrière publique et, à la Libération, s'engage elle-même dans la vie politique avec son élection, en septembre 1945, comme conseiller général du canton de Gamaches, sur la liste du RGR. Portée à la vice-présidence du conseil général de la Somme, elle est alors candidate aux élections du 2 juin 1946 à la seconde Constituante. Elle figure en deuxième position sur la liste du RGR qui n'a qu'un élu.

 

La situation est identique lors des législatives du 10 novembre 1946, puisque seul le sortant du RGR est réélu, alors que Marcelle Delabie est deuxième de la liste.

Mais son implantation locale s'accroît puisqu'elle devient vice-présidente de l'Union départementale des délégués cantonaux, et préside la délégation cantonale de Gamaches. Cette forte situation dans le département de la Somme la conduit à se présenter aux élections du 7 novembre 1948 au Conseil de la République, en deuxième position de la liste du RGR. Aucun siège n'est pourvu au premier tour ; au second tour, les listes RGR et RPF fusionnent, remportant ainsi les trois sièges à pourvoir : Marcelle Delabie est alors élue par 700 voix sur 1 452 suffrages exprimés.Membre du groupe du RGR, elle siège aux Commissions de l'éducation nationale, et à celle de la famille.

 

En octobre 1951, les Radicaux sont majoritaires au Conseil Général de la Somme avec 17 sièges, contre 13 aux Socialistes et 4 aux Communistes. Le Centre et la Droite comptent 1 MRP, 4 indépendants et 2 RPF. Marcelle DELABIE se porte candidate à la présidence, mais l'indiscipline au sein de la famille Radicale (et sûrement une certaine misogynie) permet à Max LEJEUNE de se maintenir à la tête de l'Assemblée Départementale.



Très absorbée par la gestion locale - elle est réélue au conseil général en 1949 et 1955 - Marcelle Delabie intervient néanmoins dans la discussion du budget de la santé pour 1952 et s'exprime comme rapporteur de la Commission de la famille sur la revalorisation des allocations des aveugles et des grands infirmes, ainsi que sur la fréquentation des débits de boissons par les mineurs de moins de 16 ans et l'assistance médicale gratuite.

Aux élections du 18 mai 1952, elle figure sur la liste d'union, qui regroupe les trois sénateurs sortants : ils sont tous trois réélus, Marcelle Delabie obtenant pour sa part 828 voix sur 1 452 suffrages exprimés au second tour.

Toujours au nom de la Commission de la famille, elle s'exprime alors sur l'allocation aux grands infirmes, l'institution d'un fonds national de solidarité, la lutte contre l'alcoolisme et le reclassement des travailleurs handicapés. Elle est à l'origine de la création des CAT pour l'emploi « protégé » des handicapés.

 

Les 2 et 3 juin 1958, elle vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.

Lors du scrutin du 8 juin 1958 au Conseil de la République, la même liste d'union qu'en 1952 regroupe les trois sortants, qui sont réélus : Marcelle Delabie obtient alors 892 voix sur 1 456 exprimés.

Puis elle est élue à l'Assemblée nationale au mois de novembre 1958 où elle siègera toute la mandature jusqu'en 1962..

 

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